
Dialog organise un voyage d’étude en partenariat avec l’AD-PA du 8 au 11 mars 2016.
Inscrivez-vous sur ad-pa@orange.fr et bénéficiez d'une réduction de 200€.
Programme et inscription : http://ad-pa.fr/telechargements/suede-1-2-tarifs-mars.pdf
Doit-on rappeler que la discrimination par l’âge, l’âgisme, est une discrimination qui doit être combattue selon les textes officiels européens et français, au même titre que le racisme, l’antisémitisme, le sexisme ou l’homophobie ?
Le problème de l’âgisme est que cette discrimination est tellement répandue dans l’ensemble de la société, qu’elle n’est pas reconnue comme telle, car il est de bon ton de surfer dessus : il est même poli de dire à un ami qu’il fait jeune à 75 ans comme si pour être accepté un noir devait faire « blanc », un juif devrait faire « chrétien » ou une femme être viril !
Interdire à un homme ou une femme de plus de 70 ans quelque action publique est un scandale, et ne règle en rien les vraies questions de cumul des mandats ou de renouvellement de la classe politique.
Et cela sert encore moins la cause des jeunes. Donner aux jeunes la place qu’ils méritent dans une démocratie cela se fait en réunissant jeunes et moins jeunes, en rassemblant les composantes de la Nation et en rassurant les jeunes sur leur avenir qui est….d’être vieux !
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La société
Cette journée et les colloques qui se déroulent sont utiles car ils concourent à la prise de conscience collective.
En effet un climat sociétal qui dévalorise la personne âgée (et, a fortiori, quand elle est fragilisée) ne favorise pas le développement du respect, premier rempart contre la maltraitance.
La discrimination par l’âge (âgisme) est encore trop répandue ; que dire de déclarations visant à interdire le vote des plus de 80 ans ou de magazines titrant « Interdit de vieillir » ?
Les pervers et les cupides
Les plus exceptionnelles mais les plus spectaculaires, les maltraitances dues à ce type d’individus (voisins, familles ou professionnels) peuvent être verbales, psychologiques, financières voire physiques.
L’AD-PA soutient les efforts des Pouvoirs Publics pour que les victimes et les témoins puissent être écoutés et dénoncent ces situations à la police ou à la justice afin que de telles pratiques soient sévèrement sanctionnées.
Les familles et les professionnels piégés
Le plus souvent à domicile pour les familles (où se déroulent 80% des maltraitances contre 20% en établissement), à domicile ou en établissement pour les professionnels, les difficultés (hormis les cas précédents) naissent de l’épuisement des uns et des autres ; ces actions involontaires s’apparentent plus à une insuffisante bien-traitance : prise en compte incomplète des attentes de la personne, délais trop longs dans la réponse, accompagnement trop rapide dans les actes quotidiens, écoute insuffisante …
Au-delà de l’amélioration de l’information et de la formation, l’essentiel reste la nécessité d’augmenter le nombre de professionnels aidant les personnes âgées à domicile ou en établissement.
La Cour des Comptes rappelait dans son rapport de 2005 que les besoins des personnes âgées sont couverts à moitié dans notre pays.
A quelques jours du lundi de Pentecôte, on voit bien comment l’organisation des financements est le rempart indispensable à la promotion de la bientraitance.
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La CNSA1 a débuté son activité en 2005.
Depuis 10 ans l’État a détourné plus de 4,5 milliards euros de crédits au détriment de la CNSA, soit l’effort des Français pendant 2 lundis de Pentecôte.
De plus, des dépenses difficilement évaluables ont été imposées à la CNSA, alors qu’elles auraient dû être supportées par l’État ou l’Assurance Maladie (climatisation des établissements, plan canicule, plan Alzheimer…)
L’année où va être votée la Loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement, l’AD-PA demande à l’État qu’il ait une gestion transparente des crédits destinés aux personnes âgées.
De même, l’AD-PA demande que l’intégralité de la CASA2 payée par l’ensemble des retraités depuis 2 ans aille comme prévu à l’aide aux personnes âgées fragilisées.
Au-delà, l’AD-PA propose un Plan Emploi Autonomie pour offrir un emploi à 200 000 chômeurs et mieux accompagner les personnes âgées à domicile et en établissement. Pour populariser cette proposition, J. RICARD, Correspondant Régional Alsace de l’AD-PA, effectue depuis avril et jusqu’en juillet un Tour de France à la marche à la rencontre des Français.
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1 Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie
2 Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie
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Une personne sur deux souffrant de maladie d'Alzheimer ou apparentée ne serait pas diagnostiquée ; ce serait ainsi près de 500.000 personnes qui ne bénéficieraient pas aujourd'hui de l'accompagnement dont elles ont besoin.
Il est par ailleurs fait état d'un retard significatif quant aux réponses apportées aux personnes âgées tant en établissement qu'à domicile.
L'AD-PA qui dénonce ce retard depuis plusieurs années à récemment proposé un Plan Emploi Autonomie (PEA) afin de créer dès cette année 200.000 emplois dans les services à domicile et les établissements pour personnes âgées.
Ce plan sera financé sur la base des propositions du Conseil Économique, Social et Environnemental de 2011 et sur les allocations chômage qui seront converties en salaire aux nouveaux embauchés ; il permettra d’améliorer les conditions de vie des personnes âgées où qu’elles vivent tout en offrant des emplois aux plus jeunes.
Jean RICARD, Correspondant Régional Alsace de l’AD-PA réalise actuellement un Tour de France pour échanger à chacune de ses étapes sur ce thème avec nos concitoyens. |