vendredi 27 juin 2014

COMMUNIQUÉ
27 juin 2014


PLFSS RECTIFICATIF : L’ETAT CONTINUE DE
DETOURNER L’ARGENT DES PERSONNES AGEES


Dans son Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale Rectificatif (PLFSSR), l’Etat prévoit de supprimer 43 millions d’euros de crédits initialement destinés à l’aide aux personnes âgées.

Après avoir détourné, 2 années durant les crédits de la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (CASA) payée par l’ensemble des retraités, l’Etat fait lourdement supporter ses choix budgétaires aux personnes âgées.

En cette période de forte contrainte économique, le secteur de l’aide aux personnes âgées est ainsi, de façon injuste, le plus durement touché de l’ensemble du secteur médico-social.

Au moment où ce discute le projet de Loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement, détourner l’argent de la grand-mère pour boucler les fins de mois est éthiquement inexplicable.

Au moment où le chômage connait une forte hausse, ne pas créer des centaines de milliers d’emplois non délocalisables afin de mieux accompagner nos ainés est économiquement inexplicable.

mercredi 11 juin 2014

11 JUIN : JOURNÉE MONDIALE CONTRE LA MALTRAITANCE DES PERSONNES ÂGÉES : COMPRENDRE ET AGIR


COMMUNIQUÉ
10 juin 2014


11 JUIN :
JOURNÉE MONDIALE CONTRE LA MALTRAITANCE DES PERSONNES ÂGÉES : COMPRENDRE ET AGIR


La société

Cette journée et les colloques qui se déroulent sont utiles car ils concourent à la prise de conscience collective.

En effet un climat sociétal qui dévalorise la personne âgée (et, a fortiori, quand elle est fragilisée) ne favorise pas le développement du respect, premier rempart contre la maltraitance.
La discrimination par l’âge (âgisme) est encore trop répandue ; que dire de déclarations visant à interdire le vote des plus de 80 ans ou de magazines titrant « Interdit de vieillir » ?

Les pervers et les cupides

Les plus exceptionnelles mais les plus spectaculaires, les maltraitances dues à ce type d’individus (voisins, familles ou professionnels) peuvent être verbales, psychologiques, financières voire physiques.
L’AD-PA soutient les efforts des Pouvoirs Publics pour que les victimes et les témoins puissent être écoutés et dénoncent ces situations à la police ou à la justice afin que de telles pratiques soient sévèrement sanctionnées.

Les familles et les professionnels piégés

Le plus souvent à domicile pour les familles (où se déroulent 80% des maltraitances contre 20% en établissement), à domicile ou en établissement pour les professionnels, les difficultés (hormis les cas précédents) naissent de l’épuisement des uns et des autres ; ces actions involontaires s’apparentent plus à une insuffisante bien-traitance : prise en compte incomplète des attentes de la personne, délais trop longs dans la réponse, accompagnement trop rapide dans les actes quotidiens, écoute insuffisante …
Au-delà de l’amélioration de l’information et de la formation, l’essentiel reste la nécessité d’augmenter le nombre de professionnels aidant les personnes âgées à domicile ou en établissement.
La Cour des Comptes rappelait dans son rapport de 2005 que les besoins des personnes âgées sont couverts à moitié dans notre pays.

En ce lendemain de Pentecôte, on voit bien comment l’organisation des financements est le rempart indispensable à la promotion de la bientraitance.

vendredi 6 juin 2014

LUNDI DE PENTECÔTE : RÉHABILITER L’IMPÔT POUR MIEUX AIDER NOS AÎNÉS





COMMUNIQUÉ
6 juin 2014


LUNDI DE PENTECÔTE :
RÉHABILITER L’IMPÔT POUR MIEUX AIDER NOS AÎNÉS


Au-delà des indispensables hommages aux vétérans de la seconde guerre mondiale, il importe, au quotidien, de se soucier de leurs conditions de vie et de celles de leur génération.

Une avancée

Depuis la suppression du jour férié, en 2014 voici le 1er lundi de Pentecôte avec une Loi sur le vieillissement.

Même si les améliorations concrètes liées au texte présenté mardi dernier en Conseil des Ministres seront modestes, ce premier pas est salué par l’AD-PA.

Il n’est possible que parce que l’État a mis en place une nouvelle contribution, la CASA (Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie), payée par les retraités.

Mais pour améliorer vraiment la situation de nos aînés, il faudra mettre en place une autre source de financement et donc réhabiliter l’impôt.

Réhabiliter l’impôt

C’est possible à 3 conditions :

- Un impôt vraiment accepté

En 2011 le CESE (Conseil Économique Social, et Environnemental), qui représente la société française dans toute sa diversité, a accepté à l’unanimité le principe d’une augmentation de l’impôt sur les successions pour financer l’aide à l’Autonomie. Cette voie est donc tout à fait envisageable.

- Un impôt vraiment affecté

L’AD-PA dénonce depuis de nombreuses années les détournements des crédits du jour férié supprimé. Et cette année, la CASA est à son tour détournée et ne va pas à l’aide à l’Autonomie.

L’État doit donc rompre avec ces pratiques de détournements et tenir les engagements pris devant les Français s’il veut enrayer la défiance des citoyens à son égard, telle qu’elle s’est traduite, notamment, par les forts taux d’abstention aux deux dernières élections.



- Un impôt vraiment expliqué

La pédagogie de l’impôt est possible si l’on montre aux Français les intérêts de ce type de solidarité.

L’aide aux personnes âgées est le révélateur d’un secteur insuffisamment soutenu par l’impôt (et les cotisations sociales) : coûts très élevés payés par les usagers (en établissement) ou en hausse constante (à domicile) ; salariés en nombre insuffisants générant un mécontentement des usagers par rapport à leurs attentes ; salariés parmi les plus exposés aux accidents du travail et maladies professionnelles, et pour certains d’entre eux, en situation de grande précarité.

Réhabiliter l’impôt en application de l’avis du CESE de 2011 permettrait de dégager, avec une taxe légère sur les successions, les 4 à 5 milliards dont les personnes âgées ont besoin, ce qui permettra de créer des centaines de milliers d’emplois, (donc recettes fiscales et diminutions des allocations chômage) dans un secteur reconnu par tous les économistes comme étant un véritable levier de créations d’emplois stables et donc un vecteur de sortie de crise.

mardi 3 juin 2014



COMMUNIQUÉ
2 juin 2014




LOI VIEILLISSEMENT EN CONSEIL DES MINISTRES :
AU-DELÀ DES INTENTIONS POSITIVES
DOIVENT SE DESSINER DE VRAIES PERSPECTIVES




Le premier élément positif du projet de Loi est simplement d’exister ; l’AD-PA espère qu’il permettra de mettre en évidence les retards français et d’améliorer la place des aînés dans la société à travers des échanges publics qu’il va susciter.

Au-delà, l’État devra engager de vrais arbitrages budgétaires en faveur de nos aînés fragilisés afin qu’ils bénéficient de plus de temps et d’attention, et que la solidarité nationale fasse baisser les coûts intolérables qu’ils supportent en établissement, et de plus en plus à domicile.

Avec des ressources réduites aux 650 millions € de la CASA (Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie), les ambitions du présent texte sont nécessairement modestes.

Augmenter l’APA à domicile, mieux aider les aidants, revaloriser un peu les salaires des professionnels à domicile est utile et positif même s’il faudra aller beaucoup plus loin pour dépasser la crise grave que vit le secteur.

Dans ce contexte financièrement contraint, l’AD-PA portera, pendant les débats parlementaires, ses propositions pour que les établissements deviennent des domiciles, pour que les coordinations soient développées sur l'ensemble du territoire, pour un vrai choc de simplification.