lundi 25 janvier 2016

COMMUNIQUÉ : MALTRAITANCES FILMEES DANS UNE MAISON DE RETRAITE

L’AD-PA tient tout d’abord à exprimer son émotion vis-à-vis des victimes et de leurs familles.

L’AD-PA a toujours dénoncé les manquements individuels et appelé à sanctionner tout fait de maltraitance avéré.

Ce type d’évènement dramatique reste néanmoins exceptionnel puisqu’il s’agit d’actes isolés.

Pour autant, ces faits attirent l’attention sur la situation des personnes âgées fragilisées et des professionnels qui les accompagnent au quotidien à domicile comme en établissement.

La FNAPAEF, associations de familles, dénonce le manque de professionnels auprès de nos aînés ; cela peut en effet en partie expliquer que des stagiaires soient trop souvent laissés seuls lors de situations d’accompagnement des personnes âgées.

Une réaction forte à de tels actes est d’autant plus importante que notre société reste très imprégnée d’âgisme, cette discrimination dont l’OMS rappelait en janvier 2015 qu'elle est encore plus universelle que le sexisme ou le racisme.

Si la jeunesse est l'avenir de la société, la vieillesse est l'avenir de chacun de ses membres.

vendredi 22 janvier 2016

COMMUNIQUÉ : 2015 : SURMORTALITE DE 18 000 PERSONNES AGEES DANS L’INDIFFERENCE TOTALE



Les récentes statistiques de l'INSEE confortant celles de l’INVS montrent que 16 000 personnes âgées sont décédées en 2015 du fait de l'épidémie de grippe et plus de 2 000 du fait de la période caniculaire.
La canicule de 2003 avait été fatale à 15 000 personnes âgées, ce qui avait entraîné une prise de conscience de la population et de la classe politique, même si les effets concrets qui s'en sont suivis sont restés limités.
18 000 personnes sont décédées en 2015 dans l'indifférence générale, comme si la surmortalité des anciens était une fatalité contre laquelle on ne peut rien. L'AD-PA s'inscrit en faux par rapport à cette vision. Un meilleur accompagnement à domicile et en établissement permettrait d’éviter ce type de catastrophe.
Notre société reste très imprégnée d’âgisme, cette discrimination dont les Nations-Unies rappelaient récemment qu'elle devient encore plus universelle que le sexisme ou le racisme.
Il est essentiel de dépasser le mépris dont nos aînés sont les victimes, afin que chaque membre de la société ait une vision plus optimiste de son avenir. En effet, si la jeunesse est l'avenir de la société la vieillesse est l'avenir de chacun de ses membres.

mercredi 6 janvier 2016

COMMUNIQUÉ : PRESTATIONS SOCLE DES MAISONS DE RETRAITE : UNE DÉMARCHE MARGINALE QUI NE TRAITE PAS LES VRAIES QUESTIONS


L’efficacité des professionnels

L'état publie un décret sur un socle commun de prestation dans les maisons de retraite.
Cela montre avant tout la grande efficacité des professionnels du secteur : en effet quel hôtel restaurant en France propose pour 70 € la chambre, petit déjeuner, le déjeuner, le dîner, deux collations (une vers 16h, l'autre la nuit) et des activités de loisir ?
L'AD-PA a toujours été favorable à la plus grande transparence du secteur ; pour autant force est de constater que ce texte relève plus de la communication que de l’attente véritable des personnes âgées et des familles. En effet la question majeure pour elles reste celle du coût de l'établissement ; si 70 € est une prouesse au regard de la prestation fournie, 2 100 € par mois cela reste insupportable au regard des retraites dont la moyenne est autour de 1000 €.

Quelle efficacité de l’Etat ?

C'est donc bien en remboursant mieux les séjours dans les maisons de retraite par la solidarité nationale que l'État fera véritablement avancer les attentes des personnes âgées, des familles, et des professionnels. Il est donc à craindre que, passée la communication du moment, ce décret reste au mieux marginal, au pire inutile car il ne règle pas la réelle question posée qui est celle de la qualité de l'accompagnement des personnes âgées et du financement.
Il en va d'ailleurs de même pour l'aide à domicile toujours en situation très critique et pour laquelle l'État continue à ne prévoir que des palliatifs insuffisants.